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La Main qui chante
2 octobre 2014

De l'Espace et de ses déceptions

Autant vous le dire : j’aime l’Espace. Avec un E majuscule, vous aurez noté.

Non pas que j’y sois déjà allée… Seigneur non, je n’ai ni le physique ni les facultés requises pour cela ! L’Espace, avec son froid mortel, son manque d’oxygène, ses rayons visibles et invisibles totalement destructeurs pour notre corps.

L’Espace, et sa faculté de nous regarder, jour et nuit, par ses milliards d’yeux. Trous noirs, étoiles, galaxies, comètes, pulsars, astéroïdes, planètes, j’en passe tant et tant…  Des milliards d’années-lumière à parcourir, des milliards d’années à vivre pour oser déclarer en connaître un petit bout…

Ces éléments étaient présents avant nous. Ils se sont assemblés avant nous. Ils nous ont permis d’être créés, de vivre, de survivre. Tout était là avant.

J’aime me poser sur mon balcon, le regard négligemment posé sur la ville. Ensuite, je fixe un point (une branche morte, le coin de la cathédrale, un tourbillon d’eau, une brique) et j’imagine le nombre d’éléments nécessaires à son élaboration. Combien de molécules sont indispensables à la création d’une brique ? Combien d’atomes ont été assemblés pour créer l’écorce de la branche morte ?

 

Je n’essaie pas de donner un chiffre, encore moins un nombre. Seulement, j’imagine les voir. Petit à petit, voilà mon œil qui s’élargit. Chaque objet devient un panier géant de particules invisibles, chaque assemblage donne une chose que l’on peut voir, toucher, bousculer, écraser, transformer. Même le vent prend forme. Tout se dessine.

 

Et voilà qu’arrive un homme, une femme, un enfant. En général c’est l’un des voisins, pour qui la vie ne mérite aucun respect et qui se fera une joie que gâcher la journée des autres par son seul égoïsme. Ce genre d’être humain que ça ne gênera pas de jeter des déchets plastiques dans une rivière protégée. Quand je parle de déchets plastiques, je ne pense pas à un morceau de papier enveloppant un bonbon, non c’est bien plus amusant de se délester d’un plot (oui, un plot de chantier, les rouges et blancs) que l’on aura –je suppose- volé en toute impunité sur un domaine public. Histoire de rigoler.

Ce genre d’être humain qui passera son temps à cracher juste avant votre passage parce que vous n’êtes pas de sa famille –ou seulement une femme-, ou encore à faire la sourde oreille quand vous lui rappelez que dans l’ascenseur (public) il y a une femme enceinte et que sa cigarette n’a pas lieu d’être.

Bref, j’ai un don, je ne sais pourquoi (éclairez-moi) à constater l’arrivée de ce genre d’individus alors que je suis en pleine béatitude devant la beauté cachée de chaque chose, alliant dans mon imaginaire l’immensité de l’Univers à la microscopique alliance des éléments de base qui nous composent tous…

Et alors, invariablement, arrive ce constat : cet imbécile qui vient de gâcher ma joyeuse mélancolie, est lui aussi, fait d’atomes, de particules…

Bonne journée, et salutations à tous mes voisins !

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La Main qui chante
  • La main saisit, caresse, distingue, embellit, comprend, frémit, pleure, trésaille, rit, chante... Ce sont ici des réflexions plus ou moins idiotes d'une humaine curieuse de l'univers. Libre de toute contrainte, voici le chant d'un être de passage...
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